lundi 2 avril 2007

A ma Babette




Grande et forte (non pas en corpulence!), ça c'est pour l'apparence. Petite fille sensible, voilà ce qu'on trouvera à l'intérieur de ton coeur. Charmeuse et charmante (n'en déplaise à ces messieurs), si je devais te représenter, je dirais que tu es comme un oeuf à la coque (^^): solide en surface et tout chaud et tendre à l'intérieur. Tu aurais sans doute préféré être comparée à un moelleux au chocolat, mais tu aurais alors couru le risque que je te croque le bras histoire de vérifier mes dires! Oui oui c'est ça la rigueur journaliste, toujours toujours vérifier...


Edgard, je m'égare (!). Voilà quatre mois que je t'ai promise cette lettre de Noël. Si tu veux savoir, j'en ai fait environ une dizaine de brouillons, mais je les ai tous déchirés car il ne me retransmettait pas à mes émotions assez fortement. Mise au pied du mur, je prends enfin mon courage à une main (l'autre étant déjà prise par la plume) et j'ose quelques lignes pour te dire avant tout Merci. Merci pour ta présence à mes côtés que je rie ou que je pleure, Merci pour ta sympathie, Merci pour ton don du râlage, Merci pour ta gourmandise, Merci pour ta créativité et tes goûts musicaux dont je profite largement, et enfin Merci pour tous ces moments qu'on a passé ensemble, au chaud sous la couette, à regarder un DVD et à essayer de refaire le monde.


Sans nul doute, rien que pour ça, je te dois bien une promenade à Bruxelles que l'on poussera jusqu'au musée de la chocolaterie via la "rue des pitas". ^^ Une promesse est une promesse.

Ma Babette, il y a des jours où je me dis que ces petits moments tels que celui de l'oeuf à la coque, où je coupe la coquille parce que tu as peur de mal faire pendant que toi tu me beurres gentiment mes tartines... sont bien des moments inoubliables. On laisse les problèmes en même temps que les chaussures à l'entrée et on se détend. Quels instants magnifiques. C'est sûr que si on avait les moyens, on irait se faire cuire un oeuf (à la coque) à Majorque ou à Moscou, à Montréal ou même à Monaco !

D'ailleurs tu as remarqué ? Jamais un voyage ensemble en quatre ans? C'est peut-être ça le secret de l'amitié ^^ Quatre ans, n'empêche c'est long! Quatre ans qu'on se fréquente si j'ose dire. Quatre ans que je me demande quand je rentrerai enfin en Belgique, et maintenant que j'ai la chance de remonter, mes pieds refusent de bouger. Une amie comme toi c'est déjà précieux, mais une meilleure amie c'est un vrai petit bijou à enfermer dans un coffre-fort. Au moins, mon coeur s'allège-t-il un peu en me disant que si t'as envie de venir faire un tour à Paris, je partagerai toujours un ptit bout d'oreiller ! (un petit hein j'ai dit, pas tout!) Ca fera un voyage partagé!


Et puis surtout, n'oublions pas l'Australie. Tu as trouvé un objectif qui me plait et pour lequel je ne sais pas encore si je te suis ou pas! L'Australie, terre de prisonniers, de requins, de surfeurs, de méduses aux piqûres mortelles, de rêves et de projets. Avec ou sans moi, je sais que tu y arriveras et j'espère que malgré la distance tu penseras à une petite Belge un peu perdue, un peu bizarre, mais qui t'aime à coup sûr!


Demain, j'inaugure donc nos voyages initiatiques. Je pars la première à Paris, Paris-parie-que-je-te-plaque-sur-tes-trottoirs-sales comme chante Jeanne Cheral. Je te mentirai si je te disais que je n'avais pas de peine et de craintes mais je sais que c'est nécessaire et que je dois convertir tout ça en énergie positive pour avancer. Je me rends compte que je ne serai pas là au moment de tes examens du BTS, où dans les moments où tu chercheras du réconfort, et je m'en voudrai certainement de ne pouvoir te soutenir qu'à distance. Je regretterai aussi les Lady's Night au Karément les jeudi soirs, comme je serai certainement un peu envieuse des sorties que tu feras avec Mily et Chris au Mac ou dans le vieux Nice. (Au moins j'aurai pu participer à ton anniv et à celui de Rémy!)


Mais je me dis, qu'au fond, l'essentiel, c'est qu'on ne s'oublie pas, et qu'on oublie la distance.
Ma dédicace se finit là, abruptement, parce qu'il n'y a pas mieux que la franchise et que rien ne sert d'enrubanner la chose. Comme tu l'auras remarqué il m'a été très dur de résumer une aventure qui dure depuis plus de quatre ans... Les relations amicales sont plus dures à décrire que les relations amoureuses, plus complexes et plus belles peut-être.


Ni d'adieu, ni d'au revoirs, finissons sur une note joyeuse :


Vive les piments, et mort à Poud!

Vanini